GEEL [ɣel] est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la Province d’Anvers. La ville est sous le patronage de sainte Dymphne de Geel (aussi Dymphna, Dymfna, Dimfna, Dympna ou Dimpna) martyre du VIIe siècle, probablement née en Angleterre. Elle est la sainte patronne de la ville de Geel dans la Province d’Anvers en Belgique ainsi que la patronne des malades mentaux et des professionnels de ce type de maladie.
D’après la tradition, Dymphne est la fille du roi païen irlandais Damon et d’une mère chrétienne d’une grande beauté qui fait baptiser secrètement Dymphne par le Père Gerebernus.
La reine meurt alors que la princesse Dymphne est encore enfant. Le roi en est désespéré et recherche une nouvelle épouse aussi belle que l’était sa femme défunte. Mais aucune femme ou jeune fille n’est en mesure d’égaler en beauté la feue reine.
Fou de chagrin et sur l’avis de ses conseillers, il se résout à épouser sa propre fille laquelle a hérité des traits parfaits de sa mère.
Dymphne fuit, avec son confesseur, le Père Gerebernus, vers le continent européen. Ils arrivent en Flandre et s’établissent dans une petite chapelle dans les forêts de la Campine. Tous deux s’installent là et s’occupent des pauvres et des nécessiteux. La chapelle de Geel devient alors vite connue.
Cependant le roi fait rechercher les deux fugitifs et, après quelques années, ses sbires les découvrent dans les marais. Le roi veut à nouveau obliger Dymphne à l’épouser mais la réponse de la jeune fille est un non clair et net. Cette réponse rend le roi furieux et il décapite sa propre fille. Ses soldats décapitent également le Père Gerebernus.
Sur sa tombe, des guérisons miraculeuses se seraient réalisées et cela a attiré des pèlerins, surtout des malades mentaux, vers Geel. Cette dévotion se trouve à la base du CENTRE DE SOINS FAMILIAL POUR LES PATIENTS PSYCHIATRIQUES à Geel. Débordée, l’Église ne peut accueillir tous les malades psychiatriques et demande aux habitants de Geel de les héberger chez eux dès le XIIIème siècle. La tradition perdure jusqu’à nos jours.
Au cours du XXe siècle, ce système de soin fut repris par l’état et s’est fort étendu. En 1970, il y avait environ 1700 patients à Geel, 1350 chez les familles d’accueil et 350 en centre de soins fermé.
Chaque patient est placé dans une famille d’accueil, ce qui lui permet de participer au maximum à la vie de famille. C’est une pratique de soins maintenant officiellement reconnue en France et particulièrement développée à Ainay-le-Château (Allier).