CARFREE est un mouvement international qui réunit des organisations et des individus engagés à promouvoir des alternatives à la dépendance automobile, autant en matière de modes de déplacement que d’urbanisme.
Ce mouvement constitue un large réseau informel, composé d’individus et d’organisations, y compris des militants sociaux et des urbanistes, qui pensent que l’automobile occupe une place trop importante dans la plupart des villes modernes. L’objectif du mouvement est de créer des lieux où l’utilisation de la voiture est fortement réduite ou éliminée, pour convertir l’espace de circulation et le stationnement à d’autres usages publics et de reconstruire des environnements urbains compacts où la plupart des destinations sont facilement accessibles à pied, à vélo ou en transports publics.
Parallèlement à la création de communautés et de lieux sans voiture, le mouvement CARFREE cherche à promouvoir les alternatives à l’automobile en matière de déplacements dans le contexte actuel de la massification de l’automobile. Le réseau a également pour ambition de réduire l’impact de l’Homme sur son environnement tout en améliorant sa qualité de vie.
Les partisans du mouvement sans voiture mettent à la fois l’accent sur les modes de déplacement durables alternatifs à l’automobile individuelle et sur la conception urbaine, le zonage, les politiques de localisation des écoles, l’agriculture urbaine, les possibilités de télétravail, et l’agencement des quartiers d’habitation qui créent de la proximité et rendent donc le transport à longue distance moins nécessaire.
Le concept de ville sans voitures apparaît officiellement en 1991, lorsque la Commission européenne commande un rapport à un bureau d’études spécialisé en mobilité durable du nom de Tecnoser, sur le thème de la « ville sans voitures ». Ce rapport concluait que « des villes sans voitures dotées d’un nouveau système de transport expressément pensé pour elles sont non seulement plus vivables à tous égards (tant socialement qu’écologiquement), plus accessibles et traversables en peu de temps, mais elles pourraient être réalisées au prix d’investissements en mobilité nettement moindres que ceux d’aujourd’hui, avec un système de transport moins coûteux à gérer, des économies d’énergie significatives, un plaisir visuel amélioré et une restitution, à chacun de ses habitants, d’une part importante de son temps. »