PAIX ECONOMIQUE
LA PAIX ECONOMIQUE est une dynamique propice à la création de valeur dont les modalités de régulation favorisent un état de paix intérieure sur laquelle peuvent se développer tant un accomplissement personnel par le souci d’autrui, qu’une coopération active à la poursuite d’un bonheur collectif.
L’idée de Paix Economique part d’un constat et d’un étonnement. Le constat : A lire Sciences Humaines ou l’Expansion, à écouter les actualités, il est partout question de malaise et de souffrances au travail qui, dans des cas extrêmes, conduisent à de fatales issues.
L’étonnement : enseignant en école de management, nous croisons quantité, voire majorité d’étudiants qui ne rêvent[1] que d’une chose : rentrer sur le marché du travail, intégrer le monde de l’entreprise. Personne ne le conteste, nous somme en état de guerre, mais une guerre acceptable, espérée même, et entretenue car garante, ou capable de contenir (au sens de limiter, faire barrière à) l’autre guerre, la vraie, celle qui mobilise des armes, celle qui blesse, tue, rougit la terre. Cette fausse guerre dont les morts étaient jusqu’à récemment plutôt silencieux, on l’appelle « guerre économique ».
Elle se manifeste d’abord, très spontanément, par une situation d’hyper compétition. Les entreprises se battent entre elles pour emporter des marchés, maîtriser les sources de matières premières se raréfiant. Cette compétition justifie que soient mises en branle des stratégies guerrières qui n’hésitent pas à prôner la destruction du concurrent, que les méthodes employées relèvent de la stratégie à l’occidentale ou du jeu plus subtil de l’Art de la Guerre.
Imaginons ainsi un état de relations économiques qui ne soit pas guerrier, autrement dit fondé sur la destruction, l’exploitation et la manipulation d’agents économiques extérieurs à l’entreprise comme internes à l’organisation ; un état où chacun pourrait être serein, à la poursuite de son bonheur personnel mais dans le souci de l’autre.
« Si nous ne cherchons que notre satisfaction personnelle et ce que nous prenons pour notre propre intérêt sans nous soucier d’autrui, non seulement nous ferons souffrir les autres, mais, pour finir, nous en souffrirons aussi. » Dalaï Lama
Un état, celui de paix économique, serait-il alors possible, au moins localement, sans prétention à dogmatiquement devenir l’unique état (à l’instar de celui de guerre économique), où produire ensemble serait possible sans que toute coopération soit d’abord vue comme une collusion contre les bienfaits d’un marché concurrentiellement pur et parfait ?