COPYLEFT
Le symbole du COPYLEFT, avec un C réfléchi (ouvert à gauche), est l’« opposé » du copyright (C ouvert à droite). En 2009, il n’est pas reconnu comme symbole légal. Il ne doit pas être confondu avec Logiciel libre.
Le COPYLEFT, parfois traduit comme gauche d’auteur, est l’autorisation donnée par l’auteur d’un travail soumis au droit d’auteur (œuvre d’art, texte, programme informatique ou autre) d’utiliser, d’étudier, de modifier et de diffuser son œuvre, dans la mesure où cette même autorisation reste préservée.
Le concept de COPYLEFT a été introduit au cours des années 1970 pour désigner une forme des licences de propriété intellectuelle.
L’auteur refuse donc que l’évolution possible de son travail soit accompagnée d’une restriction du droit à la copie, à l’étude, ou à de nouvelles évolutions. De ce fait, le contributeur apportant une modification (correction, ajout, réutilisation, etc.) est contraint de redistribuer ses propres contributions avec les mêmes libertés que l’original. Autrement dit, les nouvelles créations réalisées à partir d’œuvres sous COPYLEFT héritent de fait de ce statut de COPYLEFT : ainsi, ce type de licence permet un partage de la création ou de la connaissance, comme bien commun, qui permet aux œuvres culturelles d’être développées librement.
Jeu de mots et traductions
Le terme COPYLEFT est un jeu de mot construit par opposition au terme copyright. Dans sa structure, il joue sur l’opposition droite/gauche (right/left). Dans sa signification, left ne fait pas référence au preterit de leave (laisser, abandonner) ; c’est une référence à l’image en miroir de right. Le COPYLEFT est un moyen de se servir du copyright du programme ; cela ne signifie pas d’abandonner le copyright. En réalité, faire cela rendrait le COPYLEFT impossible.
L’idée suggérée par COPYLEFT est donc laisser copier, en opposition avec copyright (droit de reproduction/d’auteur). Il est tantôt traduit en français par gauche d’auteur (par le projet GNU ou la FSF) par opposition à droit d’auteur, mais en perdant alors la notion de copie autorisée ; tantôt aussi par copie laissée dans le sens : droits de reproduction autorisée.
« L’idée centrale du COPYLEFT est de donner à quiconque la permission d’exécuter le programme, de le copier, de le modifier, et d’en distribuer des versions modifiées – mais pas la permission d’ajouter des restrictions de son cru. C’est ainsi que les libertés cruciales qui définissent le logiciel libre sont garanties pour quiconque en possède une copie ; elles deviennent des droits inaliénables. » Richard Stallman
Le COPYLEFT est un terme de Don Hopkins largement popularisé à partir de 1984 par Richard Stallman dans le cadre du projet GNU notamment par la création de la Free Software Foundation en 1985 et de la licence GPL publiée en 1989. Tiré de Le Projet GNU par Richard Stallman4 :
« En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l’imagination était sans borne) m’a envoyé une lettre. Il avait écrit sur l’enveloppe plusieurs phrases amusantes, et notamment celle-ci : “COPYLEFT – all rights reversed” [« couvert par le gauche d’auteur, tous droits renversés »]. J’ai utilisé le mot COPYLEFT pour donner un nom au concept de distribution que je développais alors. »