La Revue civique (2004)


LA REVUE CIVIQUE
LA REVUE CIVIQUE a été fondée, dans une première version, en 2007 par Jean-Philippe Moinet. Elle est au départ une revue en ligne liée au groupe Viavoice, un cabinet d’études, de sondages et de conseil pour aider les entreprises et les institutions.
Ligne éditoriale
La Revue civique est un carrefour d’idées et d’expériences sur les enjeux civiques, la co-responsabilité individuelle ou collective, la promotion de la citoyenneté et des valeurs de la République, le débat d’idées, en lien avec un groupe de think tanks français et européens, se situant au-delà des clivages partisans.
Le civisme, défini comme « respect des règles (communes) et respect des autres », concernent tous les secteurs d’activités, du champ associatif à la vie de l’entreprise, du monde intellectuel, culturel et médiatique aux acteurs politiques et institutionnels. « L’acteur-citoyen », quelle que soit sa responsabilité ou sensibilité, est naturellement concerné.
Public privilégié
La Revue civique qui porte le débat d’idées et la promotion de l’esprit civique et d’ouverture est à la fois destinée aux décideurs et aux citoyens. Dans un esprit d’échanges entre secteurs d’activités souvent cloisonnés en France, cette publication offre un espace d’expression aux responsables et citoyens animés par les perspectives civiques et intéressés par le débat d’idées.
Thématiques abordées
Revue généraliste et indépendante, La Revue civique livre des éclairages et des analyses sur des grandes questions, qu’elles soient économiques, sociales, culturelles ou politiques, au sens large du terme. De grands thèmes sont ainsi abordés, dont :
• la promotion des valeurs de la République, des droits de l’Homme et de la citoyenneté, la lutte contre l’intolérance, le racisme, l’antisémitisme et toutes formes d’extrémisme (qu’il soit politique ou religieux)
• l’engagement civique et la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et le Développement Durable (questions environnementales, égalité des chances…); les enjeux de la cohésion sociale dans une économie ouverte et une société de libertés
• la participation des citoyens à la vie publique, la rénovation de la démocratie et de la vie institutionnelle, politique, associative; les diverses formes d’engagement citoyen
• les médias et leur responsabilité civique ou éthique
• l’Europe en devenir, les nouvelles dimensions de la mondialisation, les grands enjeux culturels et géopolitiques
Pro Velo (2004)


PRO VELO Genève encourage l’utilisation quotidienne du vélo comme moyen de transport respectueux de l’environnement, sain, rapide, silencieux et bon marché, en ville et dans le canton de Genève.
L’histoire du développement des aménagements cyclables genevois est intimement liée à celle de PRO VELO Genève, plus grande association de cyclistes urbains de Suisse Romande.
PRO VELO Genève est le nouveau nom de l’ASPIC (“Association Pour les Intérêts des Cyclistes”) depuis mars 2007. Fondée en 1980 en réaction à de nombreux accidents mortels et au refus des autorités genevoises de trouver des solutions pour les cyclistes, l’ASPIC se mobilisa pour la création d’aménagements cyclables.
Elle est à l’origine d’une initiative municipale en Ville de Genève en 1988 et de nombreuses autres actions et pétitions.
PRO VELO Genève est devenu un acteur incontournable de la scène locale en matière de mobilité, tant d’un point de vue technique (vérification et proposition d’aménagements), que politique (lobbying) et associatif (conseils et événements).
PRO VELO Genève compte désormais près de 2400 membres, dont des autorités communales ou associations. Son Comité, formé de 13 membres, assure le fonctionnement de l’association.
Cinq personnes sont employées à temps partiel pour assurer la permanence, la gestion, le suivi des dossiers d’aménagement ainsi que l’organisation et la coordination des activités de l’association.
PRO VELO Genève fait partie de PRO VELO Suisse, l’association faîtière suisse des associations cyclistes (représentant près de 40 associations et plus de 40’000 individus). PRO VELO est elle-même membre de l’European Cyclists’ Federation (ECF), représentant 40 organisations nationales
Au niveau régional, PRO VELO Genève fait partie du collectif CICLABLE “Collectif de défense des Intérêts des Cyclistes de L’Arve et du Bassin LEmanique”, qui regroupe des associations de Genève, du Pays de Gex et de la Haute-Savoie.
https://www.pro-velo-geneve.ch/qui_sommes_nous
Fab Lab (2002)


FAB LAB
Un FAB LAB (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») est un tiers-lieu de type makerspace cadré par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et la FabFoundation en proposant un inventaire minimal permettant la création des principaux projets fab labs, un ensemble de logiciels et solutions libres et open-sources, les Fab Modules, et une charte de gouvernance, la Fab Charter.
Pour être identifié en tant que fab lab par la FabFoundation, il faut passer par plusieurs étapes et il est possible de suivre une formation à la Fab Academy.
Les fab labs sont réunis en un réseau mondial très actif, d’après son initiateur Neil Gershenfeld.
Le concept de fab lab a été pensé par Neil Gershenfeld, physicien et informaticien, professeur au sein du MIT, à la fin des années 1990, sur base de ses observations faites au sein de hackerspaces se transformant en makerspace pour répondre aux besoins des communautés créées (par exemple le C-base de Berlin, fondé en 1995).
C’est ainsi que l’on retrouve dans les fab labs beaucoup de préceptes provenant directement de l’éthique hacker et des valeurs de la culture maker.
« Malgré cette apparence assez stricte des critères de définition du Fab Lab, il n’existe pas d’autorité de contrôle (hormis la communauté des Fab Labs), et on a vu, principalement en France (et par extension, en Belgique), le concept évoluer vers des ateliers qui ne respectent pas toujours les critères élaborés par le MIT. C’est ainsi que certaines entreprises créent des fab labs internes, non ouverts au public, ne respectant pas le principe d’open source et ne participant pas au réseau. De façon parallèle ont émergé d’autres types d’ateliers, qui ne se revendiquent pas de l’appellation fab lab, tout en faisant la plupart du temps partie des mêmes communautés, et tout en en revendiquant nombre de principes : il s’agit des ateliers à destination entrepreneuriale comme les TechShops. »
Consom’action (2002)


CONSOM’ACTION
La CONSOM’ACTION ou consommation responsable est un néologisme qui exprime cette idée selon laquelle on peut « voter avec son caddie » en choisissant à qui l’on donne son argent, en choisissant de consommer de façon citoyenne et non plus seulement de manière consumériste.
Le consom’acteur ou la consom’actrice est un consommateur qui décide d’utiliser consciemment son pouvoir d’achat pour défendre les idées en lesquelles il/elle croit. Dans le contexte actuel devenir consom’acteur peut par exemple se manifester par les choix suivants : acheter bio, des produits issus de commerce équitable, éviter les produits sur-emballés, favoriser le commerce de proximité etc.
LE PORTE-MONNAIE A DU POUVOIR
Les actes de consommation quotidiens infléchissent les modes de production. Voter, consommer : la différence n’est pas si grande. En votant, les citoyens donnent le pouvoir à des personnes qui expriment des idées en accord avec les leurs. En consommant, c’est tout comme, car choisir des produits et des services qui portent certaines valeurs permet d’infléchir le monde dans lequel on vit. Et en l’absence de vote efficace, les citoyens utilisent alors leurs décisions de consommation comme moyen d’action.
LA CONSOM’ACTION GAGNE DU TERRAIN
Plus de 80 % des consommateurs estiment qu’indiquer les bonnes conditions de fabrication du produit constitue un bon argument de vente. Du fait de l’évolution des consciences et des nouvelles technologies de communication, les attentes des consommateurs évoluent vite, leur sensibilisation au développement durable s’approfondit et ils sont de plus en plus nombreux à mettre en cohérence leurs actes d’achats avec leurs déclarations en prêtant une plus grande attention aux caractéristiques sociales, environnementales et éthiques des produits qu’ils achètent.
LE BOYCOTT : UNE ARME DE LA CONSOM’ACTION
Les consom’acteurs utilisent le boycott de certaines marques ou réseaux de distribution qui ne sont pas capables de leur vendre des produits bons pour eux, bons pour la société, bons pour la planète, et privilégient l’achat de produits issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable.
LE BUYCOTT : LA SOLUTION POSITIVE
À l’inverse du boycott, il existe une autre forme de mobilisation. Carrotmob utilise le buycott (une forme d’activisme des consommateurs où une communauté achète un maximum de biens ou services d’une entreprise sur une petite période de temps) afin de récompenser l’engagement qu’a pris une entreprise de réaliser des changements environnementalement ou socialement responsables dans sa façon de fonctionner.
Dans un buycott Carrotmob, les entreprises rivalisent pour être les plus socialement et environnementalement responsables.
Copyleft (2005)


COPYLEFT
Le symbole du COPYLEFT, avec un C réfléchi (ouvert à gauche), est l’« opposé » du copyright (C ouvert à droite). En 2009, il n’est pas reconnu comme symbole légal. Il ne doit pas être confondu avec Logiciel libre.
Le COPYLEFT, parfois traduit comme gauche d’auteur, est l’autorisation donnée par l’auteur d’un travail soumis au droit d’auteur (œuvre d’art, texte, programme informatique ou autre) d’utiliser, d’étudier, de modifier et de diffuser son œuvre, dans la mesure où cette même autorisation reste préservée.
Le concept de COPYLEFT a été introduit au cours des années 1970 pour désigner une forme des licences de propriété intellectuelle.
L’auteur refuse donc que l’évolution possible de son travail soit accompagnée d’une restriction du droit à la copie, à l’étude, ou à de nouvelles évolutions. De ce fait, le contributeur apportant une modification (correction, ajout, réutilisation, etc.) est contraint de redistribuer ses propres contributions avec les mêmes libertés que l’original. Autrement dit, les nouvelles créations réalisées à partir d’œuvres sous COPYLEFT héritent de fait de ce statut de COPYLEFT : ainsi, ce type de licence permet un partage de la création ou de la connaissance, comme bien commun, qui permet aux œuvres culturelles d’être développées librement.
Jeu de mots et traductions
Le terme COPYLEFT est un jeu de mot construit par opposition au terme copyright. Dans sa structure, il joue sur l’opposition droite/gauche (right/left). Dans sa signification, left ne fait pas référence au preterit de leave (laisser, abandonner) ; c’est une référence à l’image en miroir de right. Le COPYLEFT est un moyen de se servir du copyright du programme ; cela ne signifie pas d’abandonner le copyright. En réalité, faire cela rendrait le COPYLEFT impossible.
L’idée suggérée par COPYLEFT est donc laisser copier, en opposition avec copyright (droit de reproduction/d’auteur). Il est tantôt traduit en français par gauche d’auteur (par le projet GNU ou la FSF) par opposition à droit d’auteur, mais en perdant alors la notion de copie autorisée ; tantôt aussi par copie laissée dans le sens : droits de reproduction autorisée.
« L’idée centrale du COPYLEFT est de donner à quiconque la permission d’exécuter le programme, de le copier, de le modifier, et d’en distribuer des versions modifiées – mais pas la permission d’ajouter des restrictions de son cru. C’est ainsi que les libertés cruciales qui définissent le logiciel libre sont garanties pour quiconque en possède une copie ; elles deviennent des droits inaliénables. » Richard Stallman
Le COPYLEFT est un terme de Don Hopkins largement popularisé à partir de 1984 par Richard Stallman dans le cadre du projet GNU notamment par la création de la Free Software Foundation en 1985 et de la licence GPL publiée en 1989. Tiré de Le Projet GNU par Richard Stallman4 :
« En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l’imagination était sans borne) m’a envoyé une lettre. Il avait écrit sur l’enveloppe plusieurs phrases amusantes, et notamment celle-ci : “COPYLEFT – all rights reversed” [« couvert par le gauche d’auteur, tous droits renversés »]. J’ai utilisé le mot COPYLEFT pour donner un nom au concept de distribution que je développais alors. »
La culture libre II – IV et V (2006)




LA CULTURE LIBRE
La CULTURE LIBRE est un mouvement social et une sous-culture qui promeut la liberté de distribuer et de modifier des œuvres de l’esprit sous la forme d’œuvres libres par l’utilisation d’internet ou, plus rarement, d’autres formes de médias. Il puise sa philosophie dans celle du logiciel libre en l’appliquant à la culture et à l’information, dans des domaines aussi variés que les arts, l’éducation, les sciences, etc.
La culture libre défend notamment l’idée que les droits d’auteurs ne doivent pas porter atteinte aux libertés fondamentales du public. Les DRM sont par exemple dénoncés comme une entrave à la liberté d’usage du produit légalement acquis, alors que la protection du fonctionnement du produit (code source du programme, partition de musique, etc.) empêche l’utilisateur de modifier l’œuvre pour en faire sa propre version. Les mécanismes juridiques des licences libres attachées à la culture sont inspirés du logiciel libre : l’utilisation des licences art libre ou Creative Commons a ainsi permis l’émergence de la musique libre et de l’art libre.
Face à cela, les défenseurs de la culture libre, appelés libristes, utilisent de façon détournée les monopoles accordés par les droits d’auteur en créant leurs propres licences libres, cela afin d’autoriser précisément les usages que les lois sur les droits d’auteur prescrivent par défaut. L’immense majorité des défenseurs de la culture libre prennent également position pour le droit à la vie privée, l’accès libre à l’information et la liberté d’expression sur Internet. Certains militants ont aussi pu commettre des actes illégaux au cours de leur combat, comme l’infraction au copyright (The Pirate Bay, Aaron Swartz) ou bien la divulgation de données confidentielles qu’ils considèrent comme d’intérêt public (Edward Snowden).
Entreprise libérée (2004)


ENTREPRISE LIBEREE
Le terme ENTREPRISE LIBEREE désigne une organisation caractérisée, selon les auteurs, par un respect des collaborateurs considérés comme des adultes pleinement responsables.
La notion d’« entreprise libérée » (en anglais freedom-form company ou F-form company) a été reprise par Isaac Getz dans un article académique de 2009, dans lequel il décrit « une forme organisationnelle dans laquelle les salariés sont totalement libres et responsables dans les actions qu’ils jugent bon — eux et non leur patron — d’entreprendre ». Pour permettre la liberté et la responsabilité des salariés, la libération d’entreprise remet en cause des pratiques organisationnelles qui les empêchent. Par exemple, ce type d’organisation conduit à une réduction drastique des dispositifs de contrôle interne.
Cette approche pose comme postulat de départ que la théorie Y de Douglas McGregor (l’homme aime travailler) est juste (la théorie X affirmant le contraire). Elle prône comme valeur fondatrice, la confiance en l’Homme.
Déployée dans de nombreux pays, elle a comme pionniers des entreprises telles que FAVI, Poult, Chronoflex, en France, W.L. Gore & Associates et Harley Davidson aux États-Unis, HCL Technologies en Inde. De plus en plus d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs se sont lancées dans des phases d’expérimentation tels que Decathlon, Auchan, Kiabi, Airbus, Orangina Schweppes, Michelin, la MAIF, IMATech, Biose, AxaBanque. Les organisations du secteur non marchand telles que plusieurs caisses de la Sécurité Sociale, deux ministères belges, un OPH et quelques municipalités en France, ont aussi rejoint ce mouvement.
La prise de conscience de la nécessité d’un changement des pratiques organisationnelles résulte de la constatation du coût direct mais aussi indirect du contrôle. Ce contrôle entraîne, notamment, démotivation du personnel, difficulté à innover dans un environnement de plus en plus complexe et imprévisible et difficulté à attirer de nouveaux talents en quête de sens.
Ces entreprises misent sur l’auto-détermination et l’auto-organisation pour renouer avec la motivation des salariés et permettre la création de valeur. L’entreprise libérée fait le pari de l’intelligence collective pour faire face aux enjeux de demain. Elles revendiquent de ne plus dire “comment travailler’ à leurs salariés mais plutôt “pourquoi”.
L’entreprise libérée n’est pas exempte de critiques et plusieurs auteurs et experts sociaux commencent à s’élever contre les dérives d’un modèle qui s’appuyant sur les principes de l’autonomisation et de la responsabilisation des individus en oublie néanmoins les errances et erreurs. Sont notamment mis en avant les dérives potentielles suivantes :
Autocratie, désignation de boucs émissaires tels que les managers et les fonctions support, méthode servant à masquer la réduction des coûts et des effectifs grâce à un modèle économique spécifique, dont la partie investissement est rarement mise en œuvre dans la pratique, application des principes de la « Servitude volontaire » dont les effets s’apparentent, selon les contradicteurs précités, à de la maltraitance organisationnelle pouvant générer risques psycho-sociaux et burn-out, fonctionnements internes pouvant être parfois qualifiés de sectaires ou “religieux” et cherchant la maitrise de l’identité professionnelle des collaborateurs.
Ces critiques sont généralement complétées par la mise en avant de l’existence d’un très petit nombre d’entreprises vitrines, le manque d’informations sur les résultats réels de ce mode de fonctionnement, l’utilisation controversée de chiffres relevant d’études et la pratique de l’amalgame avec les notions de bonheur au travail dont les fondements théoriques sont tout autant contestés.
Paix économique (2005)


PAIX ECONOMIQUE
LA PAIX ECONOMIQUE est une dynamique propice à la création de valeur dont les modalités de régulation favorisent un état de paix intérieure sur laquelle peuvent se développer tant un accomplissement personnel par le souci d’autrui, qu’une coopération active à la poursuite d’un bonheur collectif.
L’idée de Paix Economique part d’un constat et d’un étonnement. Le constat : A lire Sciences Humaines ou l’Expansion, à écouter les actualités, il est partout question de malaise et de souffrances au travail qui, dans des cas extrêmes, conduisent à de fatales issues.
L’étonnement : enseignant en école de management, nous croisons quantité, voire majorité d’étudiants qui ne rêvent[1] que d’une chose : rentrer sur le marché du travail, intégrer le monde de l’entreprise. Personne ne le conteste, nous somme en état de guerre, mais une guerre acceptable, espérée même, et entretenue car garante, ou capable de contenir (au sens de limiter, faire barrière à) l’autre guerre, la vraie, celle qui mobilise des armes, celle qui blesse, tue, rougit la terre. Cette fausse guerre dont les morts étaient jusqu’à récemment plutôt silencieux, on l’appelle « guerre économique ».
Elle se manifeste d’abord, très spontanément, par une situation d’hyper compétition. Les entreprises se battent entre elles pour emporter des marchés, maîtriser les sources de matières premières se raréfiant. Cette compétition justifie que soient mises en branle des stratégies guerrières qui n’hésitent pas à prôner la destruction du concurrent, que les méthodes employées relèvent de la stratégie à l’occidentale ou du jeu plus subtil de l’Art de la Guerre.
Imaginons ainsi un état de relations économiques qui ne soit pas guerrier, autrement dit fondé sur la destruction, l’exploitation et la manipulation d’agents économiques extérieurs à l’entreprise comme internes à l’organisation ; un état où chacun pourrait être serein, à la poursuite de son bonheur personnel mais dans le souci de l’autre.
« Si nous ne cherchons que notre satisfaction personnelle et ce que nous prenons pour notre propre intérêt sans nous soucier d’autrui, non seulement nous ferons souffrir les autres, mais, pour finir, nous en souffrirons aussi. » Dalaï Lama
Un état, celui de paix économique, serait-il alors possible, au moins localement, sans prétention à dogmatiquement devenir l’unique état (à l’instar de celui de guerre économique), où produire ensemble serait possible sans que toute coopération soit d’abord vue comme une collusion contre les bienfaits d’un marché concurrentiellement pur et parfait ?
Masse critique (2017)


MASSE CRITIQUE
Une MASSE CRITIQUE (de l’anglais critical mass, terme également utilisé en français) est une manifestation à bicyclette (ou tout autre moyen de transport sans moteur, tels les patins, les planches à roulettes, etc.), organisée simultanément le dernier vendredi du mois dans plus d’une centaine de villes dans le monde.
Le mouvement a démarré à San Francisco : la première masse critique y eut lieu le 25 septembre 1992 avec une cinquantaine de participants. Le mouvement est devenu international et des masses critiques sont maintenant organisées en Amérique du Nord, Europe, Australie, Asie et Amérique Latine. L’ampleur des masses critiques peut varier d’une centaine à quelques milliers de participants dans chaque ville. Les masses critiques se déroulent en milieu essentiellement urbain. On estime qu’il y a actuellement 325 villes où elles sont organisées. Ce mouvement se rattache aux mouvements environnementalistes et aux mouvements altermondialistes, notamment au mouvement Reclaim the streets ou, en France, au mouvement Vélorution.
L’objectif d’une masse critique est variable, n’allant parfois pas au-delà de la rencontre, la sociabilité et l’évènement, avec la création d’un espace public d’où les automobiles sont exclues pour laisser place aux citadins, aux alternatives parfois festives.
D’autres masses critiques peuvent être axées sur un thème : montrer les aménagements ou l’absence d’aménagements pour les cyclistes, les problèmes de sécurité, rendre visible et promouvoir l’utilisation de moyens de transports non polluants, faciliter la cohabitation des usagers de la route…
Les masses critiques sont souvent liées au mouvement écologiste, en particulier au mouvement Carfree, qui estime que l’usage privé de l’automobile est une catastrophe pour l’environnement local et global, ou liées au mouvement citoyen de réappropriation de l’espace public urbain, pour des conditions de qualité de vie tant au point de vue social que physique.
Suivant les participants les masses critiques peuvent être festives, revendicatrices. Elles peuvent pratiquement initier à la désobéissance civile, pour mettre en évidence les règles jugées dangereuses ou inadéquates pour les usagers faibles de la route.
Richard Matthew Stallman (2006)


RICHARD MATTHEW STALLMAN
RICHARD MATTHEW STALLMAN (né à Manhattan, le 16 mars 1953), connu aussi sous les initiales rms (en minuscules), est un programmeur et militant du logiciel libre. Initiateur du mouvement du logiciel libre, il lance, en 1983, le projet GNU et la licence publique générale GNU connue aussi sous l’acronyme GPL. Il a popularisé le terme anglais « copyleft ». Programmeur renommé de la communauté informatique américaine et internationale, il a développé de nombreux logiciels dont les plus connus des développeurs sont l’éditeur de texte GNU Emacs, le compilateur C de GNU (GCC), le débogueur GNU (gdb) mais aussi, en collaboration avec Roland McGrath, le moteur de production GNU Make.
Depuis le milieu des années 1990, il consacre la majeure partie de son temps à la promotion des logiciels libres auprès de divers publics un peu partout dans le monde. Depuis quelques années, il fait campagne contre les brevets logiciels et la gestion des droits numériques (DRM). Le temps qu’il alloue encore à la programmation est dédié à GNU Emacs, bien qu’il ne soit plus le mainteneur principal depuis février 2008. Il gagne sa vie en partie avec les cachets qu’on lui donne à l’occasion de conférencies ou des prix qu’on lui remet.
Au mois de septembre 1983, Richard Stallman annonça le développement d’un système d’exploitation libre qu’il nomme « GNU » et qui a pour but d’être un équivalent libre d’Unix. L’acronyme récursif GNU signifie GNU’s Not Unix (« GNU n’est pas UNIX »). En janvier 1984, il quitta son emploi au MIT pour se consacrer à plein temps au projet GNU. En 1985, il crée la Free Software Foundation (FSF), un organisme à but non lucratif qui permettra l’embauche de programmeurs et la mise sur pied d’une infrastructure légale pour la communauté du logiciel libre. La même année, Stallman publia le manifeste GNU dans lequel il fit connaître les motivations et les objectifs du projet et demande l’appui de la communauté informatique mondiale.
Afin de s’assurer que tous les logiciels libres développés pour le système d’exploitation GNU restent libres, Richard Stallman popularisa le concept de copyleft (inventé par Don Hopkins), une astucieuse utilisation du droit d’auteur permettant d’assurer la protection légale des quatre libertés fondamentales des utilisateurs d’ordinateurs telles que définies par la FSF.
Position sur les licences libres non commerciales
Richard Stallman suggère d’éviter les licences Creative Commons non commerciales BY-NC-SA et BY-NC. Cela n’est pas une opposition au caractère non commercial, qui doit rester possible et fait partie de la liberté de choix des auteurs. La critique repose sur un vide juridique entravant la liberté inhérente à l’esprit des licences libres dans le cas de ces deux licences en particulier. En effet, la mention NC interdit tout usage commercial. Une personne souhaitant en faire un tel usage devrait avoir la liberté d’en demander la permission à l’auteur, mais la possibilité de modification par un grand nombre de personnes rendant l’ensemble des auteurs immense et difficilement identifiable et encore moins rejoignable : c’est donc une perte de liberté définitive. Il suggère de ne pas permettre de modification dans ce cas, et de remplacer lesdites licences problématiques par les licences BY-ND et BY-NC-ND.
Makerspace (2002)


MAKERSPACE
LE MAKERSPACE est un tiers-lieu de type atelier de fabrication numérique, évolution du hackerspace, ouvert au public et mettant à disposition des machines-outils et machines-outils à commande numérique habituellement réservées à des professionnels dans un but de prototypage rapide ou de production à petite échelle.
Le site Makerspace.com décrit ces endroits comme :
“…des lieux communautaires où des outils sont présents. Les Makerspaces combinent des outils de fabrication, une communauté et des moyens éducatifs afin de permettre aux membres de cette communauté de dessiner, prototyper et créer des objets manufacturés qu’il ne serait possible de créer pour une personne travaillant seul. Ces espaces peuvent se créer aussi bien autour d’individus souhaitant partager lieux et machines qu’au sein d’une association à buts lucratifs ou non, écoles, universités, bibliothèques, etc. Mais tous sont unis dans le but de fournir l’accès à l’équipement, à la communauté et à l’éducation et tous sont uniques en fonction des besoins de la communauté formant le lieu.”
Évolution du hackerspace, donc perpétuant l’éthique hacker, ces endroits cherchent à, en plus de fournir des outils, fournir des compétences et des savoirs. Nicolas Bard insiste sur ce point, montrant le rattachement aux valeurs de la culture maker :
“Nous sommes effectivement dans la famille des tiers-lieux où des entrepreneurs partagent des locaux. Toutefois, nous n’appartenons pas à la famille des lieux qui ne proposent que des espaces de travail partagés. Notre objectif est de créer un écosystème et de faire en sorte que nos résidents s’entraident et puissent développer leur activité. Nous fonctionnons en réseau avec une pépinière de start-up à 200 mètres, une brasserie artisanale, etc. Notre travail est d’aider nos résidents à booster leur business, pas seulement de les héberger.”
Éthique et valeurs
Dans le livre L’Éthique hacker et l’esprit de l’ère de l’information écrit par le philosophe finlandais Pekka Himanen, Himanen définit l’éthique hacker en plusieurs points dont deux caractérisant directement tiers-lieux, hackerspace et makerspace :
1. travail : la mise au travail des hackers du logiciel libre consiste dans le plaisir, dans le jeu, dans l’engagement dans une passion. Pour Linus Torvalds « Linux a largement été un hobby (mais un sérieux, le meilleur de tous). » Les hackers parviennent à s’affranchir du recours à l’autorité hiérarchique pour coordonner leurs activités, en lui substituant comme modalité principale la coopération directe.
2. financier : Le mobile de l’activité du hacker n’est pas l’argent. Un des fondements même du mouvement du logiciel libre, initié par les hackers, consiste précisément à rendre impossible l’appropriabilité privée de la production logicielle et donc la perspective d’en tirer profit. Là encore, on trouve comme mobiles qui président à l’engagement dans le travail coopératif volontaire la passion, la créativité, et la socialisation.
L’éthique hacker selon Himanen, est « une nouvelle éthique du travail qui s’oppose à l’éthique protestante du travail telle que l’a définie Max Weber. » Elle constitue une innovation sociale susceptible d’avoir une portée qui dépasse largement les limites de l’activité informatique.
l’Ilôt 13 (2002)


ÎLOT 13 (CROPETTES – GENEVE)
L’ILOT 13, dit “îlot” en raison de la subdivision des anciens quartiers du centre-ville de Genève (Grottes et Cropettes) en petites zones, est un petit quartier qui se trouve derrière la Gare Cornavin et est longé par la rue de Montbrillant et la rue des Gares.
l’îlot 13 était considéré comme un squat à cause de ses anciens bâtiments et de sa pauvreté, il était occupé par des dizaines de squatteurs qui ont lutté pour empêcher sa démolition prévue par l’État de Genève afin de construire un nouveau quartier des Cropettes. Dans cette partie du quartier, les squatteurs ont réussi à obtenir quatre immeubles et un centre de quartier autogéré (la Buvette des Cropettes) et la permission de pouvoir les rénover eux-mêmes.
La Maison des Habitants (MdH)
Construite en 1830, c’est un ancien relais sur la route du pays de Gex, en direction de Paris. Cette maison de trois étages et combles comprenait une écurie et un bistrot au rez-de-chaussée et des chambres pour les voyageurs sur les deux étages suivants. L’auberge a fonctionné jusqu’en 1940, puis est devenue un hangar, pour finalement reprendre un rôle social, quarante ans plus tard, après un réaménagement effectué par les nouveaux habitants du quartier.
Anciennement promue à la démolition, elle a été maintenue grâce au concours international d’architecture Europan, qui a achevé d’en rendre évidents les intérêts historiques, architecturaux, ainsi que le rôle social pour le quartier. Pour l’association des habitants, il a toujours été prioritaire de garder ce bâtiment, tant à cause de son caractère ancien, que grâce à sa position en retrait qui donne son sens à la lecture des constructions postérieures dans les cours.
Investie par l’association des habitants, la MdH abrite depuis 1985 des ateliers d’artistes aux étages et la salle de spectacle de l’Écurie, attenante à la Buvette des Cropettes au rez-de-chaussée.
La Buvette
Bistrot à l’usage des membres de l’Association et de ses sympathisants, elle est gérée par l’association et animée par une équipe. L’aménagement, les horaires, le choix et les prix des consommations, etc. sont discutés en association.












