“Table panoramique du fakir”
Ce titre s’inspire des tables panoramiques que l’on trouve à certains points de vues.
Le relief créé par les différentes tailles des crayons évoquent des vallées, des montagnes, des forêts de conifères et des glaciers (crayons lissés, sans pointes).
Pourquoi du fakir ? Par ces associations imprévisibles et néanmoins fulgurantes de la mémoire, m’est apparu le fakir Cipaçalouvishni rencontré dans le “Lotus bleu”. Quel lecteur de Tintin n’en a pas rêvé, voire fait des cauchemars, en s’imaginant assis sur les pointes du siège du fakir ! Les crayons biens taillés de cette œuvre les rappellent.
Cette “Table panoramique du fakir” peut être suspendue au mur. Dans ce cas, le relief est avant tout visible latéralement. Pour apprécier au maximum cette œuvre, elle est présentée sur pied afin d’en apprécier toutes les variations du relief.
Comme toujours, le travail d’Eric Bossard est fondé sur le surcyclage (upcycling), car seuls des crayons usagés et récupérés ont été employés.
JOMO (2024)
2024 JOMO – 70x70x8cm – ☻ A L’ATELIER EN 2024
2024 JOMO – 70x70x8cm
JOMO | 70x70x8cm | 2024 [i]
JOMO
JOMO ou le lâcher-prise. L’attitude JOMO (acronyme de « Joy of missing out »), c’est se déconnecter des réseaux sociaux, pour profiter autrement de ce qui nous entoure. Le point sur cette nouvelle mode.
Pour être JOMO, il faut éteindre son smartphone, son ordinateur, sa tablette. Il faut ouvrir grand les yeux et profiter.
L’addiction aux réseaux sociaux est de plus en plus présente. On se lève, on consulte ses mails. Un petit passage sur sa page Facebook pour vérifier ses notifications. Prendre un verre de jus d’orange, déjeuner en consultant les dernières tendances de la nuit sur Reddit. Instagrammer la jolie tartine qu’on s’apprête à engloutir. Grimper dans sa voiture.
Tweeter son dégout pour les embouteillages du matin. Et de continuer comme ça jusqu’au moment de fermer les yeux. Pour finalement s’endormir à côté de son smartphone en charge. Ces gestes peuvent vous paraître hallucinants et dérisoires écrits bout à bout, mais finalement n’est-ce pas ce que nous faisons ?
En réponse à ces routines addictives, Anil Dash, un célèbre entrepreneur high-tech new-yorkais, invente le concept du JOMO. Cette nouvelle mode est l’abandon pur et simple de cette boulimie d’informations et de partages de nos moments de vie sur les réseaux sociaux.
JOMO, c’est ne pas s’en faire de ne pas connaitre tout, tout de suite, et tout le temps. Ne plus rivaliser avec ses amis Facebook pour savoir qui est allé au festival le plus tendance ou qui a mangé la meilleure glace. Et profiter de la vie réelle, de son conjoint, de ses enfants.
Pour être JOMO, il faut éteindre son smartphone, son ordi, sa tablette. Il faut ouvrir grand les yeux et profiter. Se déconnecter pour ne plus être sans cesse à la recherche de savoir ce que font, mangent ou vivent nos amis à travers nos écrans. C’est aller à la rencontre en vrai de vrai des personnes qui nous entourent.
L’attitude JOMO est l’opposé du FOMO (« Fear of missing out »). Cette peur de manquer quelque chose qui crée le besoin irrésistible de se connecter aux réseaux sociaux.
Alors dans notre monde actuel, professionnel ou privé, il est sans doute utopique de penser que l’on peut complètement se déconnecter. Mais pourquoi ne pas s’organiser de petites cures « JOMO » en rentrant du travail en arrivant chez soi (« le Door Drop »), durant certaines heures de la journée (les « holy hours »). Il ne s’agit pas de disparaître complètement du paysage internet, mais juste d’en prendre congé.
Fini les textos à rallonge où l’on ne se comprend pas vraiment. JOMO, finalement, c’est cesser de se parler par emoji pour se voir, se dire les choses et les vivre.
Seriez-vous prêts à vous lancer dans une cure JOMO ? On essaie ?
Texte légèrement remanié de Marc Durochez (https://www.ecrirepourleweb.com/jomo-vivre-reseaux-sociaux/)
Février sans supermarché
2023 Février sans supermarché 100x100x6cm
2023 Février sans supermarché 100x100x6cm (0) – ☻ A L’ATELIER 2024
Février sans supermarché | 100 x 100 x 6 cm | 2023 [i]
FÉVRIER SANS SUPERMARCHÉ
Février sans supermarchés : des milliers de Romands tentent le défi. Lancée en 2016, l’initiative prend de l’ampleur. De Bienne à Genève en passant par Fribourg, Vaud et Neuchâtel, les participants essaieront de ne pas effectuer de courses en grandes surfaces le temps d’un mois. L’objectif : soutenir les commerces locaux et de proximité.Le but des groupes cantonaux créés sur Facebook : pouvoir échanger ses conseils et bonnes adresses, se tranquilliser et s’encourager.
Changer ses habitudes pour un mode de consommation qui respecte l’économie locale et l’environnement ? Plus de 5000 Romands sont intéressés par l’action Février sans supermarchés. Ce défi a été lancé pour la première fois l’année dernière par Léa Candaux Estevez. « L’idée a germé dans ma tête après les fêtes, explique cette jeune maman de deux enfants. Courir dans les magasins, je n’en pouvais plus. » Cette exaspération l’a amené à se questionner sur sa façon de consommer. Et c’est ainsi qu’est né Février sans supermarchés.
Ce n’est pas un hasard si ce mois a été choisi. Le timing était trop serré pour mettre en place une action en janvier. Et entre le passage par la case « impôts » et les dépenses liées aux fêtes, février est l’un des mois les plus compliqués pour les petits commerçants. Afin de mettre à nouveau en place ce défi, Léa Candaux Estevez s’est associée à ArboLife et En Vert et Contre Tout. Plusieurs pages Facebook ont été créées pour les différents cantons romands pour aider les personnes intéressées à s’organiser. « C’est vraiment un outil formidable, car il permet aux gens de communiquer, d’échanger leurs bons plans, de s’encourager », explique l’instigatrice du projet.
A ce jour, plus de 5000 personnes se sont inscrites au défi via le réseau social. Ce qu’ils redoutent de ne pas trouver hors des supermarchés ? Des aliments pour animaux, couches pour bébé, papier de toilette, lait maternel… Pour chaque produit, il existe pourtant des solutions. « La vague des épiceries en vrac est un vrai plus, rappelle la Neuchâteloise. Et les prix sont les mêmes que ceux de moyenne gamme en supermarché. » En parlant d’argent, cela coûte-t-il effectivement plus cher de se boycotter les grandes surfaces ? « Cela dépend du budget de chacun. Si l’on est très serré et que l’on s’approvisionne avec des produits M Budget ou Prix Garantie, il faudra probablement faire des concessions. Mais dans mon cas par exemple, cela n’a pas eu d’impact. »
D’autant plus qu’on évite ainsi de nombreuses tentations. « Aller dans un supermarché avec mes deux enfants est de plus en plus compliqué, explique Léa. Ils ont envie de tout acheter, de partir explorer les rayons. C’est très stressant ! Dans les petits commerces, les zones sont plus restreintes. Et je les inclus dans la démarche en leur demandant d’aller choisir des céréales ou des pommes par exemple. » Elle apprécie également le fait qu’il ne soit plus nécessaire de prévoir tous les repas :
C’est ce que je faisais lorsque je me rendais une fois par semaine dans un supermarché. J’aime désormais cette idée de planifier au jour le jour. Et je profite d’une course chez un commerçant pour faire une sortie, une promenade avec mes enfants.
Pour autant, Léa Candaux Estevez ne diabolise pas les supermarchés : elle fera même une petite exception et s’y rendra pour dénicher le lait végétal dont raffolent ses garçons. « Ils ont leur utilité, il ne faut pas cracher dans la soupe. Cette action a pour but de montrer qu’il existe d’autres solutions. » Retrouver le plaisir d’aller choisir son steak dans une boucherie, de croquer dans un pain provenant de la boulangerie ou de découvrir que son maraîcher cultive une variété de carottes violettes, tels sont les petits bonheurs qui guettent celles et ceux qui tenteront l’aventure Février sans supermarchés. Un dernier conseil avant de partir à l’assaut des commerces locaux ? « Ne vous mettez pas la pression, il n’y a aucun mal à faire des écarts. L’important, c’est le chemin parcouru. »