MONDRAGON CORPORACION COOPERATIVA
CORPORATION MONDRAGON est un groupe basque de 289 entreprises et entités en 2012 (dont environ la moitié sont elles aussi des coopératives), structurées en quatre groupes sectoriels : la finance, l’industrie, la distribution, et la connaissance avec des aires de recherche et de formation. C’est le plus grand groupe coopératif du monde.
Elle est le fruit de la vision d’un jeune vicaire de paroisse, le prêtre basque José María Arizmendiarrieta, et de l’effort solidaire des salariés-associés, qui ont su transformer un petit atelier consacré, en 1956, à la fabrication de fourneaux et de réchauds au pétrole, en premier groupe industriel basque (près de 37 000 employés dans cette région) et septième en Espagne, avec 14 milliards d’euros de recettes en 2012 dans son activité industrielle, financier et de distribution, ainsi que 18,5 milliards d’euros de ressources intermédiaires dans son activité financière, et des effectifs qui s’élevaient fin 2012 à 80 321 travailleurs au total.
Elle se donne les objectifs d’une entreprise compétitive sur les marchés internationaux, par l’utilisation de méthodes démocratiques d’organisation de la société, la création d’emploi, la promotion humaine et professionnelle de ses travailleurs et l’engagement de développement de son environnement social.
Plus grande coopérative ouvrière au monde, ayant prouvé sa capacité à résister au temps sur une durée d’au moins cinquante ans, MCC représente pour ceux qui s’intéressent à l’économie sociale et au mouvement coopératif une entreprise exemplaire et, au moins jusque dans les années 1980, typique de ce que peut être une coopérative qui se développe en maintenant des exigences éthiques. On admire la réussite d’une entreprise qui pratique la démocratie comme dans une cité grecque, l’indépendance vis-à-vis de la bourse, l’implication dans le développement local, notamment à travers l’énorme investissement sur la formation, la limitation de l’écart des revenus et enfin la mise au service du capital pour l’entreprise plutôt que l’inverse.