LOCALISME
Le LOCALISME (du latin locus, lieu) est une doctrine qui consiste à privilégier ce qui est local sans toutefois se fixer de limites frontalières, afin de favoriser la démocratie participative, la cohésion sociale et l’économie de proximité, donc l’emploi local et la préservation de l’environnement via une moindre empreinte écologique liée au transport de personnes et de marchandises.
HISTOIRE
Parmi les formes historiques d’organisation localiste, on peut citer le Mir russe apparu au Moyen Âge (disparut lors des réformes agraires de 1906-1911) ou le kibboutz israélien créé en 1909. Le concept de localisme est apparu au XXème siècle.
PHILOSOPHIE
La doctrine localiste est présentée comme une orientation humaniste, dans la mesure où l’activité locale serait un moyen pour l’homme de subvenir à ses besoins et de s’épanouir parmi les siens, et non une fin visant uniquement la prospérité de personnes physiques ou morales. Les échanges de proximité favorisent l’interaction sociale, et donc les relations humaines, tout en nécessitant l’implication de tous dans l’effort collectif de production, d’où l’importance accordée à la valeur travail. Pour le philosophe français Pascal Engel, « la philosophie d’aujourd’hui doit passer par le local avant d’atteindre le global ».
POSITIONNEMENT POLITIQUE
Le localisme ne s’inscrit pas dans une vision « droite/gauche » de l’échiquier politique traditionnel. La doctrine localiste peut apparaître à la fois comme une autre voie et comme une synthèse des modèles politiques depuis l’ère industrielle, apportant un certain équilibre entre les bienfaits et les excès de ces modèles politiques. Notons que de par son mode qui favorise le commun on trouve peu de localistes chez les libéraux.