DÉCHÉTALIEN, DÉCHÉTARIEN ET DÉCHÉTARISME
Le DECHETARISME (néologisme) ou le GLANAGE ALIMENTAIRE est le fait de fouiller dans les poubelles des magasins de grande distribution et des restaurants pour en extraire des aliments encore consommables par le déchétarien ou glaneur.
Les propriétaires des
ÉTYMOLOGIE ET TERMES APPROCHANTS
« Déchétarisme » est un mot-valise formé à partir des termes déchets et végétarisme. Le nom a été pensé en relation avec le Freeganisme ou Gratuivorisme dont le déchétarisme fait partie. Les allemands emploient de préférence containern (de container), les anglais skipping et les américains dumpster diving (littéralement « plongeon dans la benne à ordure »).
Un terme approchant est « glaneur » popularisé par le film d’Agnès Varda (voir plus bas). Celui-ci dans le premier sens du terme était plutôt un campagnard qui s’en allait glaner au champ. Une expression plus urbaine est « faire les poubelles » quoique ce terme soit souvent interprété comme une activité de clochard faisant cela pour sa subsistance, et non pas une démarche plus politique comme le déchétarien ou le gratuivore, et n’est pas exclusif aux déchets alimentaires comme le terme déchétarien.
MOTIVATIONS
Les glaneurs ont, pour la plupart, une motivation d’abord éthique plutôt qu’économique. Ils désirent tourner le dos au système dominant et au gaspillage qu’il implique. Ce mouvement n’est pas sans lien avec la philosophie anarchiste, et est plus proche du concept de décroissance durable que de celui de développement durable (qui cherche à concilier l’environnement à l’économie et à la société).
Si ce mode de vie ne remet apparemment pas directement en question la surconsommation du monde occidental puisque ses partisans vivent en récupérant ses déchets, il peut cependant être compris comme une démonstration par l’absurde de l’ampleur du gaspillage. Une phrase du mouvement dit, d’ailleurs : « La solution à la faim dans le monde se trouve dans les poubelles de New York ».
GLANAGE ET GRAPPILLAGE
Le documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse d’Agnès Varda présente différents glaneurs, de statuts et de motivations différentes, offrant une réflexion subtile sur les habitudes de vie, la consommation, les vies en marge, le recyclage…
On y apprend aussi la différence entre glaner et grappiller : on glane ce qui pousse du sol (pomme de terre, choux, etc.), on grappille ce qui pend (raisins, figues, olives, pommes, etc.).