La quadrature du net (2015)


LA QUADRATURE DU NET
La QUADRATURE DU NET est une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet fondée en 2008. Elle intervient dans les débats concernant la liberté d’expression, le droit d’auteur, la régulation du secteur des télécommunications, ou encore le respect de la vie privée sur Internet. En France, La Quadrature du Net s’est notamment fait connaître par sa forte opposition aux lois HADOPI et LOPPSI. À l’échelle européenne et mondiale, son action a porté en particulier sur le Paquet Télécom, le traité ACTA, et plus récemment sur les questions de filtrage d’Internet et de neutralité des réseaux.
Ses principaux buts sont de faire avancer l’idée d’un internet libre et ouvert et que les modèles basés sur l’accès à la connaissance sont supérieurs à ceux basés sur le contrôle et la fermeture et de permettre aux citoyens de saisir les enjeux des processus législatifs mettant en danger les libertés individuelles sur Internet, en leur permettant de participer aux débats au travers d’outils divers (PiPhone, Memopol, etc.).
Objectifs
Créée en réaction à des projets législatifs qu’elle juge dangereux, La Quadrature du Net poursuit plusieurs objectifs : défendre les droits et libertés des citoyens sur Internet, en s’opposant aux projets juridiques qui les menacent.
L’organisation mentionne couramment la démocratie et les droits fondamentaux comme objet de son attention. Elle s’oppose en particulier aux projets qui lui semblent mettre en péril la liberté d’expression, de communication, et le respect de la vie privée. Son action dans ce domaine se limite essentiellement aux propositions et projets issus de pouvoirs publics, français ou européens. La Quadrature du Net agit ainsi rarement dans les débats concernant seulement des acteurs privés (Facebook, Google), bien qu’elle exprime parfois des réserves sur l’action de certains d’entre eux.
Maintenir un Internet « libre et ouvert ». Le collectif articule la défense des libertés avec celle d’un certain état du réseau Internet. La Quadrature du Net milite ainsi pour le maintien de la neutralité du net, la conservation du caractère acentralisé d’Internet, ainsi que le non filtrage d’Internet. Selon l’initiative citoyenne, un réseau qui ne présenterait pas les qualités susdites ne serait pas un réseau libre et ouvert, et il ne permettrait pas aux individus d’exercer adéquatement leurs droits fondamentaux. Aux yeux du collectif, un tel réseau constituerait de plus un frein à l’innovation et au développement économique.
Informer et mobiliser sur les projets qui mettent en péril les libertés et la structure historique du réseau Internet. Le site web de l’initiative publie des analyses, des communiqués de presse, et plus généralement des « dossiers » regroupant des liens et informations sur les thèmes abordés par La Quadrature du Net. Composé de plusieurs informaticiens, le collectif traite en particulier de la faisabilité technique des projets concernant le numérique. Il aborde aussi les implications juridiques et démocratiques de ces projets.
Ce travail de sensibilisation se double d’une incitation à une mobilisation personnelle de la part des internautes36. La Quadrature du Net propose ainsi à ses visiteurs de contacter directement leurs responsables politiques par le PiPhone, afin d’« alerter » ceux-ci et de les inciter à s’opposer aux projets qui inquiètent l’organisation. Dans cette perspective, le collectif fournit des outils visant à faciliter le contact des parlementaires français et européens. Il met également à disposition des informations sur les votes et prises de positions des parlementaires s’étant exprimés sur les sujets qui l’inquiète.
Proposer des alternatives aux solutions favorisées par les législateurs, lorsque celles-ci semblent inadéquates ou dangereuses aux yeux du collectif. Cette dimension de l’action de La Quadrature du Net se traduit par des publications (livres, articles), et des réponses aux consultations ouvertes par l’Europe ou la France à propos d’Internet et du numérique. Elle s’inspire largement des réflexions de Philippe Aigrain, souvent reprises à son compte par La Quadrature du Net.
La désobéissance civile (2015)




DESOBEISSANCE CIVILE
LA DESOBEISSANCE CIVILE est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Le terme fut créé par l’américain Henry David Thoreau dans son essai La Désobéissance civile, publié en 1849, à la suite de son refus de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique. Si la désobéissance civile est une forme de révolte ou de résistance, elle se distingue pourtant de la révolte au sens classique. La révolte classique oppose la violence à la violence. La désobéissance civile est plus subtile : elle refuse d’être complice d’un pouvoir illégitime et de nourrir ce pouvoir par sa propre coopération. Le principe même du pouvoir politique pourrait rendre possible l’efficacité de cette action.
L’idée de la résistance à une loi injuste a existé bien avant le XIXe siècle. On peut la faire remonter à la jus resistendi (« droit de résistance ») du droit romain et on peut dire que La Boétie, dès le XVIe siècle, a démontré l’efficacité du procédé. Il montre dans le Discours de la servitude volontaire que le pouvoir d’un État repose entièrement sur la coopération de la population. Ainsi, dès l’instant où la population refuse d’obéir, l’État n’a plus de pouvoir. Un peuple peut donc résister sans violence par la désobéissance et provoquer l’effondrement d’un État illégitime, car, disait-il, le pouvoir le plus féroce tire toute sa puissance de son peuple. Encore faut-il une prise de conscience générale et le courage des premiers militants pour que ce principe puisse être efficace. C’est principalement Gandhi en Inde, Martin Luther King aux États-Unis, Mandela en Afrique du Sud, les Grands-Mères de la Place de Mai en Argentine et la contestation du pouvoir soviétique dans les années 1980 qui en ont montré l’efficacité.
Le principe est utilisé aujourd’hui au sein des démocraties pour lutter contre certaines lois lorsque les militants estiment que la légalité — qui dépend de la majorité et / ou d’une certaine inertie — ne parviendra pas à modifier ces lois. La désobéissance est illégale par définition, mais est en principe non violente. Cependant certaines actions en France ont revendiqué la dégradation de biens privés (par exemple les faucheurs volontaires). Certains ne voient dans ces actions que la dégradation de biens ou la résistance d’individus ou de groupes isolés, d’autres y voient un acte salutaire de désobéissance civile visant à faire modifier la politique des autorités.
Henry David Thoreau (2015)


HENRY DAVID THOREAU
HENRY DAVID THOREAU, de son vrai nom David Henry Thoreau, est un essayiste, enseignant, philosophe, naturaliste amateur et poète américain, né le 12 juillet 1817 à Concord (Massachusetts), où il est mort le 6 mai 1862.
Son œuvre majeure, Walden ou la vie dans les bois, est une réflexion sur la nature et la vie simple menée à l’écart de la société, écrite lors d’une retraite dans une cabane qu’il s’était construite au bord d’un lac. Son essai La Désobéissance civile, qui témoigne d’une résistance individuelle au gouvernement, est déterminant dans l’origine du concept de résistance non-violente, en inspirant Gandhi et Martin Luther King.
Thoreau dénonce l’esclavage des noirs et partage avec certains anti-esclavagistes, tel que William Lloyd Garrison, l’idée de ne pas participer aux gouvernements en vue d’une régénération morale de la société, mais il reste en dehors de leurs organisations, et ses propositions de boycotter des journaux et de refuser de payer les impôts n’ont pas d’écho. Il adopte une attitude non-violente en partie par souci de simplicité et parce qu’il a « d’autres intérêts ». Cependant, sa résistance par rapport au gouvernement est basée sur la constatation de son caractère « injuste », et non sur l’analyse de la violence faite par les pacifistes, ou sur la doctrine chrétienne des non-résistants. Après l’attaque armée ratée de John Brown pour initier une insurrection en faveur de l’abolition, Thoreau est le premier à lui donner publiquement son appui, et il se trouve alors en accord avec ceux qui commençaient à croire à l’abolition de l’esclavage par la force brute, mais il ne s’implique pas davantage dans cette mouvance pour autant.
Les livres, articles, essais, journaux et poésies de Thoreau remplissent vingt volumes. Surnommé le « poète-naturaliste » par son ami William Ellery Channing (en) (1818-1901), Thoreau se veut un observateur attentif de la nature et ce surtout dans ses dernières années durant lesquelles il étudie des phénomènes aussi variés que les saisons, la dispersion des essences d’arbres ou encore la botanique. Les différents mouvements écologistes ou les tenants actuels de la décroissance le considèrent comme l’un des pionniers de l’écologie car il ne cesse de replacer l’homme dans son milieu naturel et appelle à un respect de l’environnement.
Errico Malatesta (2015)


ERRICO MALATESTA
ERRICO MALATESTA (né le 14 décembre 1853 à Santa Maria Capua Vetere, dans la province de Caserte, en Campanie, Italie – mort le 22 juillet 1932) est un propagandiste et un révolutionnaire anarchiste italien.
Étudiant en médecine à Naples et déjà républicain, il adhère à l’anarchisme suite à la Commune de Paris (1871). Au congrès de Berne de l’Association internationale des travailleurs (1876), il préconise la « propagande par le fait » comme moyen d’action. Il est condamné à seize mois de prison pour sa participation à l’insurrection de Bénévent (1877). Rentré en Italie en 1914, il est considéré comme le principal responsable de la « Semaine rouge » d’Ancône (7-14 juin 1914). Il occupe une place importante dans le mouvement libertaire international du fait de sa capacité critique et pratique.
Il est avec Pierre Kropotkine l’un des principaux théoriciens du communisme libertaire et élabore le concept de « gradualisme révolutionnaire » qui postule que l’anarchie ne peut être réalisée que par un processus cumulatif d’étapes additionnées.
Biographie
À l’âge de 14 ans, il écrit une lettre au roi Victor-Emmanuel II, se plaignant de l’injustice locale, il est inquiété par la police, mais à raison de son âge, il est laissé libre. En mars 1870, il est arrêté une première fois pour une réunion organisée dans un cercle d’étudiants républicains. Il est alors inscrit à l’Université de Naples, où il fait des études de médecine pendant trois ans sans obtenir de diplôme. En effet, il est expulsé de l’université parce qu’en 1871, il adhère à la Première Internationale. Il devient le secrétaire de la section italienne. Entre temps, après la commune de Paris, il abandonne les idées républicaines pour adopter les idées anarchistes. La même année, il apprend la mécanique et l’électricité. En 1872, durant le congrès de Saint-Imier, pour la création de l’Internationale antiautoritaire, il rencontre le révolutionnaire libertaire Michel Bakounine.
Durant les quatre années suivantes, il participe à la propagande internationaliste en Italie, il est emprisonné deux fois pour ses activités. Après le congrès, il commence une intense période de subversion : en 1873, il est arrêté à Bologne, en 1874, il participe avec un petit groupe à une tentative infructueuse d’insurrection à Castel del Monte ; il est arrêté peu après à Pesaro. Le procès se termine par l’acquittement de tous les inculpés, résultat d’une grande popularité pour les insurgés et en particulier pour Malatesta.
Il mène une vie mouvementée et nomade car il est poursuivi et doit s’exiler souvent : Egypte, Genève (haut lieu de l’anarchie en 1878), Egypte à nouveau en 1882, Italie, Amérique du Sud (Argentine), retour en Europe (1889) : France, Londres, Espagne (1891-92), Londres (1896), Paris, >Italie (clandestinement), New York, Cuba, (1900), et Londres à nouveau où il restera 12 ans. A nouveau en Italie puis en Suisse et à Rome où il s’établit avec sa famille.Il meurt en mars 1932 d’une crise respiratoire suite à une grave infection pulmonaire.
Malatesta développe dans ses différents écrits des principes révolutionnaires anarchistes, tels le volontarisme. Il soutient la liberté sexuelle (amour libre) et définit une stratégie orientée vers la conquête progressive (graduelle mais non nécessairement linéaire) par les mouvements sociaux d’espaces d’autonomie et de contrepouvoir.
Il soutient aussi une certaine violence mais s’oppose à la terreur révolutionnaire qui conduit nécessairement à la dictature. La violence est ennemie de la liberté.
Demain (film) (2015)


DEMAIN (film, 2015)
DEMAIN est un film documentaire français réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti en 2015. Devant un futur que les scientifiques annoncent préoccupant, le film a la particularité de ne pas donner dans le catastrophisme. Optimiste, il recense des initiatives qui font leurs preuves dans dix pays de par le monde : des exemples concrets de solutions aux défis environnementaux et sociaux du XXIe siècle, qu’il s’agisse d’agriculture, d’énergie, d’économie, d’éducation ou de gouvernance. Il remporte le César du meilleur film documentaire en 2016.
En 2012, dans la revue britannique Nature, Anthony Barnosky, Elizabeth Hadly et 20 autres scientifiques annoncent qu’une partie de l’humanité va disparaître avant 2100. Ce ne sera pas le fait d’une météorite, mais le fait de l’homme lui-même, appliqué à l’effondrement général des écosystèmes. Ce sera la fin des conditions de vie stables sur Terre. La surpopulation, le manque d’eau, le manque d’énergies fossiles, le dérèglement climatique vont lancer des millions de pauvres désespérés à l’assaut des pays nantis.
Mais le film ne s’attarde pas sur ce triste constat. « Nous ne sommes plus dans une zone de confort, dit Mélanie Laurent, et, pour autant, nous ne sommes pas encore dans l’effondrement. Nous sommes dans une phase particulièrement inspirante : nous savons que nous allons nous prendre un mur et c’est le moment de nous mobiliser. » Le film devient alors un road movie qui fait découvrir, en cinq volets, des exemples de solutions concrètes aux problèmes environnementaux et sociaux du début du XXIe siècle.
L’équipe du film se rend dans dix pays, à la rencontre de citoyens qui mettent en œuvre des solutions ingénieuses : en France métropolitaine et à La Réunion, en Finlande, au Danemark, en Belgique, en Inde du Sud, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Suisse, en Suède et en Islande. Selon Gandhi, « montrer l’exemple n’est pas la meilleure façon de convaincre, c’est la seule. » Ces hommes et ces femmes ne se lamentent pas. Si rien ne bouge à l’échelle de leur pays, ils agissent à l’échelle de leur commune (en impliquant si possible les élus) ou à l’échelle de leur entreprise. Chaque groupe fait preuve de créativité, de débrouillardise et de solidarité.
Les thèmes développés sont l’alimentation, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation.
Yomango (2014)


YOMANGO
YOMANGO, « ce que je fauche » en espagnol, est un mouvement créé à Barcelone (Espagne) en 2002. Il prône un nouveau style de vie basé sur la désobéissance civile, notamment par le vol dans les magasins.
Présent sur internet, ce collectif « du peuple » prône et diffuse des techniques de vol organisé (ou pas) au sein des grandes surface. Il s’est répandu dans beaucoup de pays hispanophones (notamment en Argentine, au Chili et au Mexique).
IDEOLOGIE
Selon un reportage d’Arte, pour son fondateur Jordi Claramonte, doctorant en philosophie, les Yomangos s’opposent au capitalisme par le sabotage et la fauche (le vol) à grande échelle, le butin étant revendu au bénéfice des sans-papiers notamment.
SOURCES
• Vincent Braun, Robin des magasins, La Libre Belgique, 20 décembre 2003.
S.E.L. (L.E.T.S.) (2014)


SYSTÈME D’ÉCHANGE LOCAL
Un SYSTÈME D’ÉCHANGE LOCAL (SEL; LETS en anglais) est un système d’échange de produits ou de services qui se font au sein d’un groupe fermé, généralement associatif. Le SEL permet à tout individu d’échanger des compétences, des savoir-faire et des produits avec les autres membres du groupe. Chaque SEL est un groupe de personnes vivant dans un même secteur géographique. Les membres peuvent se rencontrer facilement, se connaître et développer convivialité et confiance qui sont les valeurs fondamentales des SEL.
Pour comptabiliser les échanges, le SEL crée sa propre monnaie, appelée unité d’échange, le plus souvent basée sur le temps (1 heure = 60 unités). La monnaie des SEL est souvent limitée à sa fonction d’échange et d’unité de mesure, elle ne remplit pas la fonction d’épargne (et ses corollaires : taux d’intérêt, spéculation etc.).
INTÉRÊT
L’intérêt fondamental d’un SEL est de favoriser le développement d’une économie solidaire et locale. Chaque membre peut profiter de biens et des services en échange de son temps (en offrant à son tour biens et services) ; or, tout le monde est riche de 24 heures par jour ! Faire partie d’un SEL permet ainsi de sortir de l’isolement, de bénéficier d’un réseau d’entraide et de prendre conscience de ce que l’on a à offrir à d’autres personnes. Contrairement au troc, on n’est pas tenu de rendre à celui dont on reçoit : cette disposition élargit les possibilités d’échanges.
ORGANISATION
Un SEL est une structure associative, déclarée ou de fait, qui permet aux adhérents de pratiquer des échanges multilatéraux valorisés en monnaie complémentaire et autonome, aux noms variés (grain de SEL, cacahuète, truffes, bouchons, noix de coco, clous, etc.). Ces échanges peuvent être de toute nature : services, biens ou savoirs.
Il est donc possible à tous les membres du système d’échanger des services au travers de cette nouvelle économie. Une personne pourra ainsi être créditée de 100 unités en gardant des enfants pendant une soirée avant d’aller les dépenser ailleurs en cours de guitare. La valeur d’un service est généralement dictée en fonction du temps qu’il nécessite. Il n’y aura ainsi pas de différence entre une heure de cours de maths et une heure de jardinage.
On en trouve dans toute l’Europe mais aussi en Australie, au Canada, aux Etats Unis, au Japon, en Amérique latine et en Afrique du Sud.
Système d’échanges locaux au départ, des réseaux plus vastes se tissent entre « selistes » et il existe aujourd’hui des réseaux interSEL : la route du SEL, la route des stages.
Réseau Objection de Croissance (2014)


RÉSEAU OBJECTION DE CROISSANCE (R.O.C)
«Je vis simplement pour que d’autres simplement vivent»
QU’EST-CE QUE LE ROC ?
Le Réseau Objection de Croissance (Genève) est un réseau d’échange, de sensibilisation et d’action indépendant du point de vue politique économique et religieux. Il a pour objectifs de contester la doctrine de la croissance économique illimitée, par la publication de textes, l’organisation de débats, de rencontres, de conférences, et par des actions civiques ; de promouvoir une pensée, des projets et des modes de vie au service de l’humanité et des générations futures, en rupture avec les modèles économiques, sociaux et culturels dominants, qui ne respectent pas les limites de notre planète et la vie sur Terre.
Le ROC se propose aussi de répondre à la double exigence énoncée par Albert Jacquard dans son dernier livre Le compte à rebours a-t-il commencé ? (2009, Editions Stock): «Il nous faut tenter d’imaginer une autre humanité capable de tenir compte de deux évidences: d’une part la nécessité d’une gestion collective et raisonnable des richesses que la planète nous offre, d’autre part la nécessité de rencontres pacifiques et fécondes avec nos semblables ».
ORIGINES À GENÈVE
Le ROC est né à Genève en décembre 2008 suite à l’organisation de la journée sans achat à Genève par une dizaine de jeunes conscients que d’autres mondes sont possibles, et grâce au soutien du professeur Jacques Grinevald. Il compte déjà plus d’une centaine de membres issus d’horizons divers et tend à s’étendre. Ce réseau désire propager les concepts de décroissance et de simplicité volontaire dans l’opinion publique de par sa présence dans les médias et au travers de manifestations, de conférences, et de débats.
Le Réseau a pris acte du fait que les revendications qu’offre le nouveau paradigme de la décroissance s’inscrivent dans une philosophie réfléchie impliquant un mode de vie et une politique rationnelle pour laquelle il vaut la peine de s’engager en tant que citoyens-nnes. Il se positionne clairement à la suite des évènements historiques liés à la décroissance.
Mouvements d’objection de croissance
Il existe de nombreuses associations d’objecteur de croissance en Europe et au Canada.
Localisme (2014)


LOCALISME
Le LOCALISME (du latin locus, lieu) est une doctrine qui consiste à privilégier ce qui est local sans toutefois se fixer de limites frontalières, afin de favoriser la démocratie participative, la cohésion sociale et l’économie de proximité, donc l’emploi local et la préservation de l’environnement via une moindre empreinte écologique liée au transport de personnes et de marchandises.
HISTOIRE
Parmi les formes historiques d’organisation localiste, on peut citer le Mir russe apparu au Moyen Âge (disparut lors des réformes agraires de 1906-1911) ou le kibboutz israélien créé en 1909. Le concept de localisme est apparu au XXème siècle.
PHILOSOPHIE
La doctrine localiste est présentée comme une orientation humaniste, dans la mesure où l’activité locale serait un moyen pour l’homme de subvenir à ses besoins et de s’épanouir parmi les siens, et non une fin visant uniquement la prospérité de personnes physiques ou morales. Les échanges de proximité favorisent l’interaction sociale, et donc les relations humaines, tout en nécessitant l’implication de tous dans l’effort collectif de production, d’où l’importance accordée à la valeur travail. Pour le philosophe français Pascal Engel, « la philosophie d’aujourd’hui doit passer par le local avant d’atteindre le global ».
POSITIONNEMENT POLITIQUE
Le localisme ne s’inscrit pas dans une vision « droite/gauche » de l’échiquier politique traditionnel. La doctrine localiste peut apparaître à la fois comme une autre voie et comme une synthèse des modèles politiques depuis l’ère industrielle, apportant un certain équilibre entre les bienfaits et les excès de ces modèles politiques. Notons que de par son mode qui favorise le commun on trouve peu de localistes chez les libéraux.
ARCOOP (2014)




L’ARCOOP se situe au cœur du PAV (le secteur Praille-Acacias-Vernets)
En mai 1930, la commune de Plainpalais fusionne avec la Ville de Genève. Dans les années 1940 et surtout 1950 – avec le rachat par le canton des terrains des CFF, transformés en Z.I. – cette partie de Genève devient un quartier populaire, artisanal et industriel, particulièrement aux Acacias.
Sous l’impulsion de l’Etat qui voulait libérer de la place au centre-ville, nait le projet ARCOOP. Il consiste en la construction d’un bâtiment en 1958 aux Acacias (rue des Noirettes 32-34) par les architectes Honegger Frères pour y faire venir les artisans.
Grâce à des loyers raisonnables, ils permettent aux petites entreprises de prospérer. Les nouveaux aménagements des transports publics ainsi que l’implantation de nombreux grands centres commerciaux à proximité en font aujourd’hui un lieu attractif.
« Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. »
La tâche n’est pas facile dans la conjoncture économique actuelle pour réussir à faire preuve de cohésion et de solidarité. L’ARCOOP y arrive néanmoins grâce à une auto-gestion efficace et aux efforts de chacun de ses membres. La coopération entre chacune des entreprises permet une compétitivité autant en termes de coût que de qualité et de réactivité face au marché.
Vous trouverez plus de 70 entreprises artisanales au sein de notre bâtiment.
https://ge.ch/geodata/SIPATRIMOINE/SI-EVI-OPS/EVI/edition/fiches/RHone/RHone_2010-23262_17799.htm
https://arcoop-geneve.ch/
Democracy now! (2014)


DEMOCRACY NOW!
DEMOCRACY NOW! est une émission américaine d’actualités, d’analyse et d’opinion diffusée en anglais et en espagnol. Elle prête une attention particulière aux sujets que ses producteurs considèrent comme ignorés ou insuffisamment traités par les médias de masse.
Democracy Now! est diffusée par plus de 700 radios, chaînes de télévision, bouquets de télévisions (satellites et câblés).
HISTORIQUE ET LIGNE EDITORIALE
Democracy Now! fut diffusée pour la première fois le 19 février 1996 sur WBAI-FM, à New York, par Pacifica Radio. L’émission est présentée par Amy Goodman et Juan González.
« Democracy Now!’s War and Peace Report permet aux auditeurs d’avoir accès à des personnes et des points de vue rarement diffusés par les médias traditionnels; notamment des journalistes indépendants et internationaux, des gens du monde entier qui subissent les conséquences de la politique étrangère des États-unis, des leaders de mouvements populaires, des militants pour la paix, des artistes, des universitaires et des analystes indépendants. »
L’émission fut décrite par Tony Benn, le membre du parti travailliste britannique ayant servi plus d’un demi-siècle au parlement britannique, avec les mots suivants : « Democracy Now!, mon émission favorite, est tellement importante, parce que vous portez l’attention des gens sur des faits qui sont indiscutables, en éclairant la situation sous une lumière différente ».
Tony Benn, Hugo Chávez, Noam Chomsky, Bill Clinton, Naomi Klein, Evo Morales, Ralph Nader, Arundhati Roy, Edward Said, Alan Greenspan, Bill Moyers, Stéphane Hessel et Robert Fisk figurent parmi les invités ayant participé à l’émission.
DIFFUSION
Democracy Now! a son siège dans le quartier de Chinatown (à New York), dans une caserne de pompiers reconvertie appartenant au Downtown Community Television Center (DCTV). L’émission était auparavant diffusée depuis la station WBAI de Pacifica Radio à New York, et fut déplacée dans la caserne de pompiers suite à un conflit social à la station en 2000-2001. Depuis juin 2002, Democracy Now! a acquis son indépendance vis-à-vis de Pacifica Radio en devenant une association à but non lucratif.
Democracy Now! est accessible gratuitement via internet, au format texte, en lecture en continu (audio et vidéo) ainsi qu’en téléchargement.
FINANCEMENT
Afin de préserver l’indépendance de l’émission, Democracy Now! refuse les financements provenant d’entreprises (il n’y a pas de publicité sur Democracy Now!) ou de fonds publics. Le programme est financé entièrement par : les dons des auditeurs ou des téléspectateurs, les dons de fondations, les recettes tirés de la commercialisation de livres, DVD, tee-shirts, etc., les droits versés par les diffuseurs de l’émission.
Déconsommation (2014)


DÉCONSOMMATION
La DÉCONSOMMATION est un concept décrivant une diminution du consumérisme.
On le trouve notamment dans certains scénarios prospectifs, ou dans les mouvances altermondialistes qui promeuvent une convivialité sobre et heureuse, ou une décroissance soutenable.
La déconsommation peut encore se situer dans une économie de marché ; il ne s’agit pas d’anticonsommation mais généralement d’un souci de limiter le gaspillage et la démesure, et de mieux répondre aux besoins vitaux de tous et chacun, pour des raisons altruistes et éthiques, pour un développement « soutenable » ou pour des raisons de rationalisation du développement pour qu’il soit « durable ». Elle peut s’appuyer sur une économie de service ou de fonctionnalité (qui passe par exemple par la mutualisation de biens, la location d’un service plutôt que d’un objet, ce qui conduit les fabricants – dans leur intérêt – à mettre sur le marché des objets plus solides et durables).
FORMES DE DECONSOMMATION
Elles sont variées, y compris dans leurs motivations individuelles ou collectives.
La déconsommation peut en effet être :
• subie (en raison de la pauvreté, d’une crise) ou choisie (pour des raisons éthiques, spirituelles, d’hygiène de vie),
• consciente ou inconsciente
TENDANCES
Cette idée semble encouragée par le constat d’épuisement de nombreuses ressources naturelles, et elle est déjà acceptée ou souhaitée par un nombre croissant de gouvernements et de tendances politiques au moins pour deux domaines, y compris pour des raisons économiques :
• celui de l’eau (qu’on encourage à économiser ou au moins à moins gaspiller)
• celui de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre ; 2050 est la date butoir retenue par la France pour le facteur 4 (L’expression Facteur 4 désigne un objectif ou engagement écologique qui consiste à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’un pays ou d’un continent donné, à l’échelle de temps de 40 ans (2050))
ORIGINE
La notion de déconsommation est l’une des alternatives nées de la critique de la société de consommation que certains font remonter à l’antiquité (thème fréquent dans les fondamentaux de nombreuses grandes religions) aux utopistes ou plus récemment aux théories de Karl Marx.












