100 Elles (3 et 4 sur 4 – 2024)



A Genève, seulement 7% des personnes ayant donné leur nom à une rue sont des femmes*. Le projet 100Elles*, mené par l’association féministe l’Escouade, en partenariat avec la Ville de Genève, vise à (re)donner leur place aux femmes dans l’histoire et dans l’espace public genevois.
Dans le Canton de Genève, il y a actuellement 548 rues qui portent des noms d’hommes et 41 des noms de femmes. Les noms de rue sont pourtant choisis selon deux critères a priori non-genrés: il doit s’agir de personnes ayant marqué de manière pérenne l’histoire de Genève et décédées depuis plus de dix ans.
Les hommes sont-ils les seuls à avoir contribué à l’histoire de Genève? En réalité, un ensemble de phénomènes sociaux et culturels ont fait des femmes* les oubliées, entre autres, de l’histoire collective et des rues genevoises.
100 plaques alternatives dans 10 quartiers de la Ville.
En 2019, cent femmes*, remplissant les critères officiels pour obtenir une rue à leur nom, seront mises en avant dans la Ville. Du mois de mars au mois de juillet, tous les quinze jours, dix plaques seront apposées dans un quartier différent, des Grottes à la Vieille-Ville, en passant par Plainpalais et les Eaux-Vives. Pour chacune d’entre elles, des historiennes de l’Université de Genève ont rédigé une biographie à découvrir sur le site internet www.100elles.ch . Des visites guidées organisées dans chaque quartier seront également proposées tout au long de l’année. Les plaques resteront accrochées dans les rues de Genève jusqu’en juin 2020.
Le choix de ces cent femmes* s’est fait dans la mesure du possible dans une logique intersectionnelle. Bien sûr, les femmes* dont il reste des traces dans la mémoire collective sont souvent celles* qui appartiennent à des catégories sociales privilégiées. Malgré cela, le projet 100Elles* a tenu à prendre en compte les personnes racisées ou minorisées en raison de leur classe, origine, religion, orientation sexuelle ou identité de genre, dans la mesure où les sources historiques le permettaient.
* Le terme «femmes*» désigne ici les femmes et les personnes MOGAI («Marginalized Orientations, Gender identities and Intersex» / Personnes marginalisées en fonction de leur identité/expression de genre, de leur orientation sexuelle et personnes intersexes).
https://www.geneve.ch/actualites/projet-100elles-investit-rues-geneve
100 Elles (1 et 2 sur 4) (2024)



A Genève, seulement 7% des personnes ayant donné leur nom à une rue sont des femmes*. Le projet 100Elles*, mené par l’association féministe l’Escouade, en partenariat avec la Ville de Genève, vise à (re)donner leur place aux femmes dans l’histoire et dans l’espace public genevois.
Dans le Canton de Genève, il y a actuellement 548 rues qui portent des noms d’hommes et 41 des noms de femmes. Les noms de rue sont pourtant choisis selon deux critères a priori non-genrés: il doit s’agir de personnes ayant marqué de manière pérenne l’histoire de Genève et décédées depuis plus de dix ans.
Les hommes sont-ils les seuls à avoir contribué à l’histoire de Genève? En réalité, un ensemble de phénomènes sociaux et culturels ont fait des femmes* les oubliées, entre autres, de l’histoire collective et des rues genevoises.
100 plaques alternatives dans 10 quartiers de la Ville.
En 2019, cent femmes*, remplissant les critères officiels pour obtenir une rue à leur nom, seront mises en avant dans la Ville. Du mois de mars au mois de juillet, tous les quinze jours, dix plaques seront apposées dans un quartier différent, des Grottes à la Vieille-Ville, en passant par Plainpalais et les Eaux-Vives. Pour chacune d’entre elles, des historiennes de l’Université de Genève ont rédigé une biographie à découvrir sur le site internet www.100elles.ch . Des visites guidées organisées dans chaque quartier seront également proposées tout au long de l’année. Les plaques resteront accrochées dans les rues de Genève jusqu’en juin 2020.
Le choix de ces cent femmes* s’est fait dans la mesure du possible dans une logique intersectionnelle. Bien sûr, les femmes* dont il reste des traces dans la mémoire collective sont souvent celles* qui appartiennent à des catégories sociales privilégiées. Malgré cela, le projet 100Elles* a tenu à prendre en compte les personnes racisées ou minorisées en raison de leur classe, origine, religion, orientation sexuelle ou identité de genre, dans la mesure où les sources historiques le permettaient.
* Le terme «femmes*» désigne ici les femmes et les personnes MOGAI («Marginalized Orientations, Gender identities and Intersex» / Personnes marginalisées en fonction de leur identité/expression de genre, de leur orientation sexuelle et personnes intersexes).
https://www.geneve.ch/actualites/projet-100elles-investit-rues-geneve
Banco Palmas (2024)


Noircir le papier (2022)


Collage d’afficher d’écritures déchirées en bandelettes avec ajout d’une citation, le tout marouflé sur des affiches entières.
Ecriture peinture (2022)


Collage d’afficher d’écritures déchirées en bandelettes avec ajout d’une citation, le tout marouflé sur des affiches entières.
Noms de Rues de Genève II (2022)


Sur ce collage ne figurent que des noms de rues sans aucune référence à un personnage. Ceci afin d’éviter toute polémique de genre et de passé douteux.
Noms de rues de Genève I (2022)


Sur ce collage ne figurent que des noms de rues sans aucune référence à un personnage. Ceci afin d’éviter toute polémique de genre et de passé douteux.
Délit de solidarité I et II – 2021



Institué initialement pour lutter contre les réseaux qui aident les étrangers à entrer ou se maintenir illégalement sur le territoire, le délit « d’aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’un étranger en situation irrégulière » a aujourd’hui un champ tellement large que les immunités protégeant les proches parents, et sous certaines conditions les associations, apparaissent bien illusoires. Face à l’aggravation, dans la réforme française de 2003, des sanctions punissant ce délit, des associations ont cherché à interpeller l’opinion sur l’incrimination de l’aide et du soutien aux étrangers, en inventant l’expression « DELIT DE SOLIDARITE ».
« Si la solidarité est un délit, je demande à être poursuivi(e) pour ce délit ».
La solidarité : un délit ? Bien sûr, aucun projet de loi n’a – jusqu’à présent – institué un tel délit. Concernant les étrangers, le délit auquel le Manifeste fait référence s’appelle « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’un étranger en France ». Depuis 1945, la définition de ce délit et les sanctions encourues ont considérablement évolué. Chaque réforme législative a été l’occasion d’aggraver ces sanctions, d’ajouter des peines complémentaires. Les immunités familiales mises en place en 1996 apparaissent comme une protection bien mince. Quant à l’immunité prévue dans la loi du 26 novembre 2003 pour les associations et autres personnes physiques ou morales qui apportent une aide aux sans-papiers, les conditions de sa mise en œuvre sont tellement restrictives qu’elles font craindre le pire.
On peut se demander s’il est justifié de ranger dans la même catégorie le passeur sans scrupule, qui fait payer un prix exorbitant, avec la promesse de les aider à franchir des frontières, à des personnes qu’il abandonnera éventuellement en haute mer ou en plein désert, et le chauffeur routier qui accepte de prendre à son bord des étrangers désireux d’entrer en Europe pour y demander l’asile, et qui demande à être payé pour le risque qu’il prend… Mais la lutte contre l’immigration illégale ne s’embarrasse pas de telles considérations.
Dans les milieux professionnels de l’aide sociale, par exemple parmi les responsables de structures destinées à accueillir les personnes démunies, dont des étrangers en situation irrégulière, on s’interroge. En octobre 1995, le directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) pose au ministère de la Justice la question des risques encourus par les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) qui accueillent des étrangers en situation irrégulière. Le ministère précise alors que l’article 21 ne peut trouver application que « s’il est démontré chez l’agent une réelle intention de commettre le délit concerné c’est-à-dire faciliter le séjour irrégulier de l’étranger ». Or, assure-t-il, tel n’est pas le cas dans les CHRS « puisqu’il n’y a pas volonté de la part des responsables desdits centres de violer la loi pénale, mais seulement de porter secours à des personnes se trouvant dans le désarroi ».
Le délit aurait rejoint la liste des infractions qualifiées d’actes de terrorisme – afin, selon le garde des Sceaux, « de prévenir plus efficacement la prévention des attentats terroristes » – si le Conseil constitutionnel n’avait pas mis un frein à cette dérive. À cette occasion, le Conseil examinera la conformité à la Constitution de l’article 21. Les infractions définies à cet article le sont « dans des conditions qui permettent au juge, auquel le principe de légalité impose d’interpréter strictement la loi pénale, de se prononcer sans que son appréciation puisse encourir la critique d’arbitraire ; cette définition n’est pas de nature, en elle-même, à mettre en cause le principe à valeur constitutionnelle de sauvegarde de la dignité de la personne humaine ».
Extraits de : « DELIT DE SOLIDARITE » de Violaine Carrère et Véronique Baudet (ethnologue ; juriste), Plein Droit
n° 59-60, mars 2004, https://www.gisti.org/doc/plein-droit/59-60/solidarite.html
Public Eye (2017)


PUBLIC EYE
PUBLIC EYE, anciennement la DECLARATION DE BERNE, est une association politiquement et confessionnellement indépendante œuvrant pour un monde plus juste par l’amélioration des relations politiques et économiques entre la Suisse et les pays en développement.
La Déclaration de Berne (DB) est née en 1968, à la suite d’un manifeste organisé par des théologiens (dont André Biéler) unis contre l’injustice que représentent les écarts entre pays riches et pays dits en développement, ceci dans le contexte de la décolonisation. Le manifeste demandait un accroissement de l’aide au développement et récolta jusqu’en 1970 près de 10 000 signatures. L’engagement impliqué par le manifeste avait une dimension économique (les signataires s’engageant à verser de 1 à 3 % de leur revenu pour l’aide au développement) et politique. L’association est créée en 1969, avec des secrétariats à Zurich et à Lausanne.
En 2012, l’assemblée générale décide de doter l’ONG d’une structure nationale : un nouveau comité national est constitué de représentants des trois régions linguistiques. L’association change de nom en été 2016 pour devenir Public Eye. Le nom officiel devient « Public Eye, association fondée sur la Déclaration de Berne ».
Campagnes
Dès 1974, avec le lancement du café Ujamaa de Tanzanie, Public Eye initie de nombreuses campagnes pour un commerce plus juste. « Solidarité – Jute – Écologie » en 1976 (sacs de jute du Bangladesh) ; « La faim est un scandale » dès 1979 ; « Les 8 mythes de la faim » en 1980 ; campagne conte le trafic de gogo-girls entre les Philippines et la Suisse en 1981 ; campagne contre les gigantesques barrages financés par la Suisse dès 1985 ; « La santé chez nous et dans le Tiers-Monde » dès 1986 ; « Fleurs de Colombie » en 1990 ; « Pour une Suisse sans capitaux en fuite » dès 1991.
Plusieurs campagnes se concentrent sur l’industrie textile : « Made in Dignity » en 1994, « Let’s go fair, vers des chaussures produites dans la dignité » dès 1997 ; « Clean Clothes », en faveur de vêtements produits dans la dignité, dès 1999, en collaboration avec l’Action de Carême et Pain pour le prochain. A l’occasion des Jeux olympiques d’été de 2004, la campagne « Prêt-à-partager » livre l’évaluation de 29 entreprises textiles. En 2008, le t-shirt de la Campagne Clean Clothes pour une mode équitable est rapidement épuisé. La campagne « 10 centimes » de 2010 exige de la part des marques de vêtements qu’elles versent des salaires de subsistance. En 2012, « Campagne pour des vêtements professionnels produits dans des conditions équitables ». Un rapport d’enquête sur les salaires de misère versés en Europe de l’Est et en Turquie est au cœur de la campagne «Pour un salaire vital» en 2014.
Dans le domaine de la finance : nouvelle collaboration en 2001 avec les syndicats et Attac : « Non au bradage des services publics! » ; « Campagne contre la fraude fiscale » en 2004 ; la DB lance en 2009 le « Manifeste fiscal » avec Attac et Denknetz, pour supprimer la distinction entre évasion fiscale et fraude fiscale ; publication de « Swiss trading SA » en 2011. Public Eye lance en 2014 une « autorité » suisse fictive, la ROHMA, pour la surveillance des marchés des matières premières.
D’autres campagnes concernent les entreprises pharmaceutiques et le domaine du vivant. En 2007, campagne contre l’herbicide paraquat sous la forme d’un procès symbolique contre l’entreprise Syngenta. À la suite d’une collaboration dans le cadre de la coalition internationale « No-patents-on-seeds », une pétition est remise en 2010 à l’Office européen des brevets avec 100 000 signatures contre les brevets sur le vivant. En 2011, la campagne « Une livre de viande par semaine » encourage les restaurateurs à proposer plus de plats sans viande. Public Eye évalue 19 entreprises de chocolat en 2013 dans le cadre de sa campagne « La vérité sur le chocolat suisse ».
Slow parenting (2017)


Slow parenting | 60x60cm | 2017 [i]
Du Slow Movement, mouvement « doux » (dont sont issus les concepts tels que la slow food, le slow management, etc.), est né le mouvement dit de SLOW PARENTING. Le Slow Movement prône une vie moins rapide et plus écologique (respectant un développement durable), un retour à une vie vue à la fois comme plus naturelle et moins stressante.
Le journaliste canadien Carl Honoré (en) a publié le livre (In Praise of Slow (en)) où il explique et défend une approche qualifiée par la suite de slow parenting. Bien qu’il n’ait pas utilisé ce terme dans son livre Under Pressure (traduit en français sous le titre « Laissez les enfants tranquilles »), ce livre est devenu « une bible » pour ce mouvement selon The New York Times (2009).
Le slow parenting consiste à moins organiser et moins planifier pour permettre aux enfants de profiter de temps libre et explorer le monde à leur rythme. Les jeux électroniques sont limités, les jouets sont volontairement plus simples (le mouvement tente d’éviter ou limiter l’influence du marketing et tout ce qui génère une surconsommation). Les enfants sont encouragés à développer leurs intérêts ; le temps en famille est encouragé et l’enfant est encouragé à prendre des décisions.
Au Royaume-Uni, le journaliste Tom Hodgkinson (en), se référant à Rousseau et à D. H. Lawrence, défend l’idée d’un Idle Parenting (parents oisifs) à travers ses livres et publications destinées au grand public.
Ce mouvement semble né d’un désir d’éviter les stress des parents et des enfants qui surchargent leurs emplois du temps par de nombreuses activités, et est encouragé par certains psychologues dans ce cadre.
Antisystème (2017)


ANTISYSTEME
ANTISYSTEME est un adjectif qualifiant des personnes, des groupes ou des partis politiques portant un discours critiquant les institutions politiques dominantes.
Dans son sens implicite, le terme antisystème s’oppose au système, le système en question pouvant notamment être le système politique ; l’organisation sociale ; le système de santé ; le système financier ; le système économique ; le système capitaliste ou encore le système familial. Dans tous les cas, il s’agit d’un système complexe.
La notion d’antisystème reste vague, contrairement à des notions plus spécifiques comme la séparation des pouvoirs ; le contre-pouvoir, l’anarchisme, l’altermondialisme, ou l’anticapitalisme.
Le terme est apparu en 1717 quand les quatre frères Paris de Grenoble tentèrent de renverser le financier Law (Jean de Lauriston) et son Système, (le Système de Law), sous l’influence des parlementaires et d’anglo-hollandais. L’antisystème pris fin le 28 octobre 1719. D’après le dictionnaire Littré, l’antisystème est un système financier opposé au système de financier de Law, cependant un avis publié par la Société française d’étude du XVIIIe siècle suggère qu’il ne faut pas opposer le système à l’antisystème.
Au sens commun, la notion d’antisystème regroupe différentes formes de populisme : nationalisme, antiparlementarisme, dénonciation des “élites”.
En Europe des partis qualifiés ou se qualifiant d’anti-système sont souvent situés à l’extrême gauche ou à l’extrême droite du paysage politique.
Aspects philosophiques
Le discours antisystème est une manière de gagner en notoriété. Certaines personnes en bonne position dans le système économique — comme Donald Trump — et se font les chantres de l’antisystème et fondent leur discours sur la notion de « système truqué ». La notion d’antisystème fait naître des paradoxes de par le fait même que le caractère antisystème, naît, incarne ou fait naître un nouveau système. Ainsi, l’antisystème est un système.
D’un point de vue philosophique, un système philosophique est associé à Hegel. Ce système prévoit le ressentiment et la colère — c’est-à-dire l’antisystème — ainsi, lorsque le ressentiment et la colère deviennent visibles, elles confirment le système qui l’avait prévu. Ainsi, la contestation du système est prévue par le système lui-même.
Lorsque la philosophie antisystème est transposée sur les questions politiques elle est utilisée pour critiquer l’État et le marché. Dans l’idée, l’antisystème de droite critique l’État alors que l’antisystème de gauche critique le marché, mais les nuances sont multiples.
Ceux qui souffrent du système y sont liés par un lien de dépendance : de ce fait, seules deux possibilités existent : conserver le système et le subir, ou dénoncer le système et en subir les conséquences.
En pratique, des aléas et de facteurs humains sont de nature à remettre en question le système en compromettant les logiques de la domination du système.
Marie Goegg-Pouchoulin (2017)


Marie Goegg-Pouchoulin | 80x80cm | 2017 [i]
Marie Goegg-Pouchoulin est une militante féministe et abolitionniste, reconnue pour son engagement en faveur du pacifisme et du droit de vote des femmes en Suisse. Elle est née à Genève le 24 mai 1826 et morte dans la même ville le 24 mars 1899. Son combat pour les droits des femmes l’a conduite notamment à lancer une pétition pour l’accès des femmes à l’éducation universitaire et à fonder l’Association internationale des femmes. Elle est également à l’origine du Journal des femmes, premier journal féministe suisse.Marie Goegg-Pouchoulin fait ses premières armes de militante féministe au sein de la Ligue internationale pour la paix et la liberté, co-fondée par son mari et dont elle soutient la création en 1867 et dont les congrès se tiennent en Suisse, souvent à Genève.Ses convictions féministes s’expriment en 1868 au travers de la publication d’un appel à l’union des femmes dans la revue de la ligue, Les États-Unis d’Europe. Cette même année, elle crée l’Association internationale des femmes. Un an plus tard, en 1869, elle fonde la première revue féministe de Suisse, Le Journal des femmes. En 1875, elle devient présidente de Solidarité : Association pour la défense des droits de la femme.
Au nombre des combats menés – et gagnés – par Marie Goegg-Pouchoulin, l’accès des femmes à l’Académie de Genève, devenue depuis l’Université de Genève. En 1872, elle est en effet la première femme à faire usage du droit de pétition en Suisse. En 1872, le Grand Conseil (Parlement) genevois vote une loi qui établit l’égalité des conditions d’accès à l’Université de Genève pour les deux sexes. Cette loi fait suite à la pétition lancée par Marie Goegg-Pouchoulin et soutenue par 30 femmes, « Genevoises, mères de familles », dans la foulée du débat suscité, entre 1870 et 1872, par la réforme de l’instruction publique. Genève est le second canton à ouvrir son université aux femmes, après Zurich en 1868 qui fait alors office de pionnière en la matière aux côtés de Paris (Sorbonne). Bien qu’il s’agisse là d’une étape marquante dans l’accès des femmes aux études supérieures, ce dernier demeurera difficile encore plusieurs décennies.
Marie Goegg-Pouchoulin fonde une des premières organisations féminines internationales, l’Association internationale des femmes le 26 juillet 1868.
Alors que ses idées ont parfois été jugées extrêmes pour l’époque, à la fin de sa vie, Marie Goegg-Pouchoulin sera « dépassée » par la nouvelle génération de féministes. Sa contribution à l’égalité des droits entre hommes et femmes reste toutefois incontestée. Elle fait aujourd’hui encore figure de pionnière du droit des femmes en Suisse et est considérée comme la première féministe égalitaire de Suisse dont les idées ont eu un écho bien au-delà des frontières helvétiques.
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